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hauts de seine - Page 17

  • L’UMP A VANVES : UNE GRANDE FAMILLE SECOUEE MAIS QUI RESTE UNIE

    Beaucoup de questions sur la suite des événements, mais peu sur la façon dont cette éléction s’est passée. C’est finalement le bilan du débat qu’ont eu mardi soir à l’école Larmeroux les militants de la section UMP sous l’œil de la caméra de journalistes de Canal+ qui consacreront un reportage dans l’émission « Dimanche + » diffusé à 14H20 Dimanche prochain. Dirigeants et militants UMP vanvéens sont conscients qu’ils constituent une grande famille en acceptant les défauts et les qualités de chacun, même si quelquefois c’est dur,  pour préserver l’unité de leur parti, en tous les cas à Vanves

     

    « Pourquoi JF Copé est resté Secrétaire Général ? Pourquoi s’est il auto-proclamé alors qu’il n’avait pas encore les résultats ? » demande un militant. « Alors qu’il y avait un grand enthousiasme des militants ! Beaucoup ont été déçu, au point de déchirer leur carte » ajoute un autre. « Nous avons eu quelques retours de cartes » reconnaissait Isabelle Debré qui dit avoir reçu aussi des adhésions. Beaucoup ont été choqué par l’attitude des deux protagonistes, à tel point qu’aux yeux de certains, « ils se sont décrédibilisés ! ». Pour quelques uns « il y a place pour une nouvelle génération. Qu’ils se retirent. Entre l’homme providentiel et une nouvelle génération, le parti peut se permettre d’en sauter une (génération) ! »… « et éviter des mots blessants ». D’autres militants « ne comprennent pas ce que Fillon reproche à Copé. A part l’organisation ! Qu’est-ce qu’il y a d’autres derrière le rideau ? » - « Rien de caché » selon Isabelle Debré qui a ajouté: « Je ressens bien les rivalités. Mais quel temps perdu pour combattre la politique de F.Hollande ». Une autre militante a été choqué par « le bourrage des urnes dans certains régions » et a rappelé que « JF Copé s’était défoncé pour Sarkozy pendant la campagne présidentielle »

     

    « On revient de loin ! C’est la première fois que l’on vote dans notre parti. C’est un rodage ! On s’est pris les pieds dans le panier. C’est la démocratie qui gagne. On est en équipe et dans une grande famille à Vanves, en restant unis » ont indiqué plusieurs militants. « On paie la non application des statuts de l’UMP ! C’est bien d’avoir un président avec une philosophie de partis éclatés. Mais tout le monde s’est assis dessus. Le sarkozyste que je suis a son idée sur son candidat à soutenir lors de la primaire. Permettons à NKM, à Bruno Lemaire de se présenter. A Vanves, on a choisi l’unité. On a d’autres objectifs,  municipales, cantonales… » a expliqué Maxime Gagliardi. « En tous les cas, on n’est pas divisé entre nous, et moins que dans les instances supérieures. On attend un chef, car ils n’ont pas été à la hauteur » a reconnu un militant à la fin des débats.

     

    Mais un premier temps, ils s’étaient posés beaucoup de questions sur le devenir de l’UMP. « On vit un vrai feuilleton. Je ne saurais dire les erreurs des uns et des autres : JF Copé n’aurait pas dû rester Secrétaire Général. Et F.Fillon n’aurait pas dû l’accepter.. Je suis favorable à la décision de revoter, car aucun n’a la légitimité d’assurer la présidence » a reconnu Isabelle Débré en ouvrant les débats qui ont abordé plusieurs thémes : les conditions et l’organisation du vote « inadmissibles » – « des gens sont venus, mais n’ont pas voté vu la file et le temps d’attente ! »… « Trois vote ont créé une confusion »…  - les résultats « divers et variés » – « les ennuis sont nés de la précipitation ! »… « Il y a eu des erreurs mais pas de malversation ! »… « l’oubli des résultats de 3 Fédérations a tout décridibilisé »  - le parti  - «  On vient d’apprendre  à nos dépens que l’on ne passe pas d’un parti Bonapartiste à une démocratie foutoir sans dégats. Surtout lorsqu’on était habitué à avoir un personnage incontestable à notre tête. Il n’y avait pas de problème. Mais là, on a deux adjudants chefs qui se sont pris pour Bonaparte.  C’est pire que le PS »... « Ce qui nous arrive est une bonne chose pour imposer la démocratie chez nous »… « c’est finalement Nicolas Sarkozy qui a gagné. Les adjudants chefs lui ont ouvert un boulevard. Le Général en retraite est parti à Shanghaï. Il est revenu et leur a dit ce qu’ils doivent faire » a presque conclu un militant, ce qui lui a valu une réplique d’Isabelle debré : « C’est toi qui dit cela ! Mais on ne sait pas ce qui s’est passé. Il n’y a pas de président légitime ».

  • ELECTIONS LEGISLATIVES A VANVES ET DANS LES HAUTS DE SEINE : LA DROITE SAUVEE PAR LES DIVISIONS DE LA GAUCHE ?

    1 370 candidats se présentent  en Ile de France pour 104 siéges dont 188 candidats pour 13 siéges dans les Hauts de Seine avec 8 Primaires dont 6 à gauche, 3 dans des circonscriptions à gauche (1ére, 4éme et 11éme), et 3 dans des circonscriptions à droite  (10éme, 12éme, 13éme), et 2  à droite (2éme circonscription et 9éme) 

     

     « Dans les Hauts de Seine, quand on voit à la fois les scores réalisés tout à fait honorable pour les Présidentielles,  et  les divisions entre EELV, FdeG et PS – le PS ayant acté Vendredi dernier  de ne pas avoir d’accord national avec le FdeG – on est beaucoup moins inquiet !» se rassure Roger Karoutchi, secrétaire départemental UMP 92. « Bien que nous ayons  des primaires à gauche puisque le PC n’a pas souhaité avoir d’accord de 1er tour avec le PS, dans 3 circonscriptions  - la 1ére, la 4éme et la 11éme - notre objectif est de faire en sorte qu’il y ait des députés PS, et au second tour que le candidat de gauche le mieux placé au 2éme tour soit soutenu par toute la gauche » indique Pascal Buchet 1er fédéral du PS 92 en se plaçant dans une logique d’apaisement pour les primaires entre socialistes : « Ce n’est pas pour moi, un risque, mais cela peut être même un plus, car il vaut mieux ratisser plus large, chacun apportant au 1er tour  ses voix qui permettent de mobiliser à gauche, et au 2éme tour, tous se rassemblent. Cela  peut être un avantage pour éviter que des personnes se portent sur l’abstention »

     

    Il est vrai que  pour le PS « la situation dans les Hauts de Seine est assez anachronique : 13 députés dont 3 PC et 10 de droite, et aucun député socialiste depuis 1993  – grâce  à Charles Pasqua qui avait bien redécoupé les circonscriptions - alors que  F.Hollande a réalisé 30% au 1er tour,  que l’on est la 1ére force de gauche, en étant au coude à coude avec l’ancien Président de la République au 2éme tour. Nous avons pu obtenir tout de même  dans certaines villes des Hauts de Seine détenues par la droite  (9) que F.Hollande soit en tête dans tous les bureaux ».  Aux yeux de Pascal Buchet,  5 candidats lui paraissent susceptibles de gagner : Sébastien Pietrasanta dans la 2éme circonscription (Asnières Colombes), Gilles Catoire  dans la 5éme (Clichy/Levallois), Lucile Schmid dans la 10éme (Issy les Moulineaux/Vanves), Jean Marc Germain dans la 12éme (Clamart/Le Plesssis/Châtilon/Fontenay), Julien Lanfried  dans la 13éme. Il imagine même une triangulaire à Boulogne  pour profiter de la primaire à droite.  

     

     « La seule circonscription pour laquelle je suis réellement inquiet, du fait des divisions de la Droite, est la 2éme (Asnières/Colombes). J’ai appelé à plusieurs reprises à l’unité de candidature de manière à éviter que l’on perde cette circonscription au profit du maire PS d’Asnières. Mais pour le moment, sans beaucoup de résultats.  Ces divisions de la droite dans une circonscription un peu compliquée peuvent nous coûter cher !»  reconnait de son côté Roger Karoutchi (UMP) qui reste confiant pour les autres sortants « Patrick Devedjian et André Santini devraient être réélu (grâce à une gauche divisée). Philippe Pemezec va bénéficier  également d’un truc absolument invraisemblable avec le parachutage du candidat PS qui est le dircab de Martine Aubry à Lille. On ne peut pas dire que ce type sache bien où est Clamart, le Plessis, Châtillon ! Et déjà, il est démoli par ses propres amis socialistes » constate t-il. Pascal Buchet réfute le terme de parachutage : « Jean Marc Germain a toutes les compétences pour être un très bon député. Il  habite le XVéme, connaît bien la Région parisienne. C’est quelqu’un de grande valeur  qui est toujours resté dans l’ombre et a contribué à l’élaboration du projet socialiste. Ce n’est pas un revanchard qui s’engage sur le plan politique »

     

    Le 1er Fédéral PS   reste confiant malgré ses dissidences : « Dans la 10éme, il y a eu un accord national avec EELV, Lucile Schmid (EELV) a le soutien du PS et se présentera avec le logo Majorité Présidentielle. Depuis le début, on sait qu’à Issy les Moulineaux, il y a une réticence forte du PS qui n’était pas d’accord avec ce choix là. Laurent Pieuchot a déposé sa candidature dans une démarche propre que l’on ne peut que regretter, avec quelques amis autour de lui. De fait, il s’exclut du PS, et la direction nationale a pris la décision de l’exclure. Il n’y a pas d’équivoque : le PS soutient Lucile Schmid sur cette circonscription où la plupart des socialistes sont rassemblés derrière elle. Il faut respecter les accords nationaux ou sinon, en effet, on ne peut que favoriser la droite, et le regretter » indique t-il.

     

    Dans cette circoncsription, de Vanves/Issy les Moulineaux, le PS est non seulement divisée mais aussi la gauche avec 7 candidats  qui « vont se foutre sur la gueule allégrement » selon André Santini (NC). Et c’est bien finalement ce qui va sauver la droite dans les Hauts de Seine d’autant plus que le FN n’a pas les moyens de faire des triangulaires.  «  Ce ne sera pas facile, mais ce qu’on aurait pu imaginer être le coup de pouce de l’élection présidentielle, la gauche ne  l’aura pas, du fait de leurs divisions,  de l’absence de candidats faisant l’union, des parachutages de dernière minute et des réglements de compte. Tout cela peut nous laisser supposer et espérer qu’au final, nous n’aurons pas de pertes excessives » constate Roger Karoutchi (UMP) qui espére qu’elle ne perde aucun siége.

  • VANVES ET LES SENATORIALES : UN RECOURS BIEN CURIEUX CONTRE L’ELECTION D’ISABELLE DEBRE ET SES 6 COLLEGUES SENATEURS

    Dans le cadre de cette série d’articles sur le théme de « Vanves et les Hauts de Seine », il était normal que ce Blog s’intéresse aux suites des élections sénatoriales du 25 Septembre dernier. Car ses élections dans les Hauts de Seine ont fait l’objet d’un recours devant le Conseil Constitutionnel  comme dans  5 autres départements (Essonne, Loiret, Manche, Nord et Lozére). De surcroît, ce recours a la particularité de viser les 7 sénateurs élus toute étiquette politique confondue (les trois UMP Jacques Gautier, Roger Karoutchi et Isabelle Debré, le socialiste Philippe Kaltenbach, le Verts André Gattolin, le centriste Hervé Marseille et la CRC Brigitte Gonthier-Maurin) alors que dans les autres, il ne vise  qu’un ou deux candidats de la même formation politique par un adversaire. Enfin, il a été déposé par une inconnue, presqu’octogénaire, habitant Saint Cloud, sachant qu’un tel recours est ouvert à tout électeur de la circonscription intéressée — et non pas aux seuls membres du collège électoral sénatorial — et par toute personne ayant fait acte de candidature bien sûr.  

     

    Mais voilà, dans cette affaire, il faut savoir que ces recours  n'ont aucun effet suspensif, tant qu'une décision d'annulation des opérations électorales n'est pas rendue, les 7 altoséquanais proclamés élu pouvant continuer d'exercer leur mandat de sénateur. Une bonne partie d’entre eux se demandent bien à qui profite ce recours dont les considérations sont jugés par beaucoup comme « louffoques », « bidons », notamment en permettant à certains d’entre eux de retarder leur choix à cause de la loi sur le cumul des mandats. Or  sur les trois élus concernés,  seul Hervé Marseille sénateur maire NC de Meudon a déjà indiqué son choix, puisqu’il a démissionné de son poste de Vice Président (transports) du conseil général, remplacé par Jean Loup Metton, maire de Montrouge, et annoncé l’arrivée de sa suppléante. Quant à Philippe Kaltenbach (PS), sénateur Maire de Clamart, il a fait savoir qu’il consulterait son entourage et les clamartois. Ce recours le lui en laisse le temps. Tout comme Roger Karoutchi qui n’a pas encore indiqué son choix entre sa fonction de maire adjoint à Villeneuve la Garenne et de Conseiller Régional président de la Commission des Finances. En tous les cas, tant à gauche qu’à droite, les élus réfutent toute idée de manœuvres, mais se demandent bien à qui profite ce recours.

     

    D’après les considérants de ce recours,  tout d’abord, des candidats ont été désignés de manière irrégulière et illégal, notamment pour deux d’entre eux : Philippe Kaltenbach, tête de liste PS-EELV-PC qui « a évincé un candidat tête de liste désigné par un parti » à la suite d’un vote de l’ensemble des adhérents du PS 92, qui « n’a pas fait l’objet d’une telle désignation » mais « a été imposé par les instances nationales de son parti ».  Pascale Le Néouannic (Parti de Gauche) « qui a, en dernière minute  déposé une liste…Sans qu’à aucun moment les instances, ni du FdeG, ni du MRC, n’aient été informées, consultées et encore moins décisionnaires de cette initiative ».

     

    Ensuite la campagne se serait déroulée de « manière irrégulière » selon ce recours qui relève plusieurs faits : L’après-midi « spécial élections sénatoriales »  organisée le 25 Septembre par le Conseil Général dans ses locaux pour attende les résultats que l’auteur de ce recours présente comme « une manifestation organisée dans l’intérêt des candidats présents sur la liste qu’il  le président du Conseil Général) soutenait officiellement, pour influencer le vote des grands électeurs alors appelés aux urnes ».  La réunion « publique à caractére électorale » ayant pour théme « la Défense de l’hôpital Antoine Béclére » organisée quelques jours avant l’élection, par des organisations syndicales de l’AP-HP, aurait constitué « un soutien irrégulier à la liste Kaltenbach ». Ses deux réunions constitueraient  des « dons prohibés d’une personne morale de droit public » selon l’auteur de ce recours. 

     

    Enfin, ses élections ont été irrégulières « du fait de la confusion entre certaines listes » en  citant les listes conduites par  Pascale Le Néouannic (Parti de Gauche) et Philippe Kaltenbach (PS). Il met surtout  en cause l’intitulé et la constitution de la liste de Pascale Le Néouannic « qui prétendait réunir l’ensemble de la gauche, des écologistes, des socialistes, des républicains » alors même « que le PS, EELV s’étaient regroupés dans une liste déposée et investie par les partis de ce nom officiellement ». Il met en cause la profession de foi et le bulletin de vote de la liste UMP qui « ne mentionnaient pas l’ordre dans lequel les candidats devaient être choisis par les électeurs » en laissant entendre que c’était une manœuvre pour ne pas mentionner Isabelle Balkany qui « fait l’objet d’un rejet manifeste, tant au niveau local, départemental que national ».

    Il considére que « la désignation des grands électeurs n’a pas été régulière dans l’ensemble des communes du département » puisque certaines n’auraient pas désigné de grands électeurs supplémentaires. Il met même en cause le déroulement du scrutin, en indiquant que « des grands électeurs et délégués » seraient « parvenus à se faire remplacer par des suppléants, alors même qu’ils ne s’avéraient pas dans les cas de remplacements et d’empêchement prévus par le code électorale ».

     

    À l'issue de la procédure, le Conseil Constitutionnel pourra soit rejeter la contestation et valider ainsi l'élection, soit prononcer l'annulation de l'élection, soit réformer les résultats et proclamer élu un autre candidat. Lorsqu’il  rendra sa décision, elle ne sera susceptible d'aucun autre recours et s'imposera à tous. Et il est fort probable qu’il rejette ce recours pour de nombreuses raisons : Tout d’abord il a été déposé par une personne qui n’était ni candidat, ni grand électeur et il vise l’ensemble des candidats aux sénatoriales. Ensuite s’il y avait eu une quelconque illégalité concernant la désignation et l’élection des grands électeurs supplémentaires, les services du Préfet seraient intervenus avant le scrutin du 25 Septembre. Enfin, l’invitation à l’après midi électorale du CG92  qui s’est déroulée lorsque le scrutin était terminé, a été envoyé à l’ensemble des candidats qui sont tous venus et sont intervenus pour certains quel que soit leur couleur politique. Mais voilà, il a fait gagner du temps. Mais à qui ?